Le nouveau protocole d’essai des véhicules de tourisme constate des émissions de CO2 plus élevées que l’ancien protocole. Pour que cela n’ait pas d’impact pour l’acheteur, le barème a été revu. Mais certains modèles écoperont tout de même de malus aggravés.
Un nouveau barème est entré en vigueur pour le malus auto qui frappe les véhicules les plus polluants. C’est un changement rapide alors qu’au 1er janvier dernier, le plafond du malus avait déjà été relevé de 12 500 € à 20 000 € et que les malus avaient été augmentés.
En moyenne, 25 % de CO2 supplémentaires dans les nouvelles conditions d’essai
Ce plafond reste inchangé, mais toute la grille a été refondue pour tenir compte des émissions de CO2 plus élevées dans les nouvelles conditions d’essai (norme WLTP), plus proches de la réalité. Ce mode de calcul aboutit à augmenter de 25 % en moyenne les émissions de CO2 calculées en conditions réelles de circulation.
Pour que le nouveau barème soit neutre fiscalement, les tranches ont été redéfinies en conséquence. 28 grammes ont été ajoutés à chacune d’entre elles. Depuis dimanche, le malus débute donc à 138 g/km (50 €) contre 110 g/km précédemment et culmine à 212 g/km (184 g/km auparavant). Les voitures qui dépassent ce seuil subiront un malus de 20 000 €.
Mais dans la pratique, le nouveau cycle d’essai est défavorable à certaines motorisations, plus polluantes qu’il ne paraissait dans l’ancienne norme. Il y aura donc bien des hausses pour certains modèles. Selon le Conseil national des professions de l’automobile, cité par Les Échos, le malus d’un Dacia Duster TCe 130, un 4×4, passera de 1 629 € à 2 544 €. Il était encore de 540 € en décembre dernier.
Les équipements du modèle sont désormais pris en compte
Par ailleurs, les émissions de CO2 sont ajustées pour un même modèle afin de tenir compte des équipements. Ainsi, une voiture avec des jantes larges et un toit ouvrant sera davantage pénalisée que la voiture d’entrée de gamme du même modèle. Au lieu d’une seule valeur de C02, chaque motorisation aura deux valeurs : une minimale et une maximale. Les acheteurs devront consulter en ligne le « configurateur » du constructeur pour connaître précisément l’éventuel malus à prévoir. Et se le faire confirmer en concession au moment de signer.
Laisser une réponse